Martinique

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Tour de l’Atlantique

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Semaine 20 : Les West Indies

Les Caraïbes sont l’archipel situé entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud aux latitudes 10° à 23° Nord et 60° à 85° Ouest. Il forme un grand arc de cercle s’étendant sur une longueur de 3340 km autour de la mer des Antilles ou mer des Caraïbes, également appelée « Méditerranée américaine ».

Cuba, la Jamaïque, Haïti, la République Dominicaine et Puerto Rico constituent les Grandes Antilles ; les petites îles qui terminent le grand arc à l’est, les Petites Antilles. Ces dernières sont subdivisées en 2 groupes : les îles au nord de la Martinique, appelées les « Iles Sous-le-Vent » ou Leeward Islands et celles au sud, les « Iles du Vent » ou Windward Islands. Les Bahamas qui s’étendent de la côte orientale de la Floride jusqu’au nord de Puerto Rico sont une unité séparée. Elle forme avec les Antilles un ensemble géographique, appelé les « Indes Occidentales » en souvenir de Christophe Colomb et de sa fameuse découverte des Indes.

Semaine 21 : Au temps des découvertes

Christophe Colomb découvrit la plupart des îles Caraïbes au cours de ses nombreux voyages : les Bahamas, Cuba, Haïti lors du 1er en 1492, la Jamaïque, Puerto Rico, Saint-Thomas, Sainte-Croix, Saint-John, Anguilla, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Saint-Kitts, Antigua, Montserrat, la Guadeloupe, la Dominique au 2ème en 1493, Saint-Vincent, Grenade, Tobago, Trinidad au 3ème en 1498, les îles Caïmans et la Martinique au 4ème en 1502.

Des esclaves africains dès 1524 puis plus tard de la main d’œuvre hindoue et chinoise travaillèrent dans les îles dont les Espagnols, Français, Anglais, Hollandais et Danois avaient pris possession. Les Indiens Caraïbes disparurent au cours des premières conquêtes et seule une petite communauté vit encore dans une réserve à l’est de l’île de la Dominique. Les descendants des anciens esclaves constituent actuellement la majeure partie de la population caraïbe, les 8 % de population blanche descendant d’Espagnols pour plus de 80 %.

Aujourd’hui, hormis les départements français d’Outre Mer bien connus, les îles vierges britanniques, les îles Caïmans et Turks et Caïcos sont des colonies britanniques ; les îles vierges américaines et Puerto Rico, des territoires associés aux Etats-Unis ; les îles ABC, Aruba, Bonaire, Curaçao au nord du Venezuela et Saint-Martin, Saint-Eustache et Saba au nord de l’arc antillais, des provinces néerlandaises d’Outre Mer appelées les Antilles néerlandaises ; Cuba, Haïti, la République Dominicaine, Tobago et Trinidad des états indépendants. Les Etats Insulaires restants, devenus autonomes ces dernières années, sont membres du Commenwealth britannique.

Semaine 22 : La capitale ensevelie

Il était une fois une ville prospère de 29 000 habitants, Saint-Pierre, coquette capitale économique et culturelle de la Martinique. Baptisée « Petit Paris », elle comprenait 6 consulats, une vingtaine de distillerie, 4 imprimeries, plusieurs banques, une quinzaine d’églises, deux hôpitaux, un théâtre de 800 places et un jardin botanique. Dans la baie, une cinquantaine de navires marchands était à l’ancre. Le 8 mai 1902 à 7h50, une nuée ardente dévale les flancs de la montagne Pelée, la ville est rasée sous l’effet de souffle. Les victimes sont ensevelies sous les maisons qui s’embrasent de partout à la fois ou carbonisées dans les rues. Le seul rescapé, Cyparis, dut son salut à son état d’ébriété pour lequel les gendarmes l’avaient envoyé croupir en prison.

La plupart des volcans de l’arc antillais sont de type péléen. Leur lave très visqueuse, capable d’obstruer les cheminées du volcan, provoque un fort et rapide accroissement de la pression interne par accumulation de gaz. A partir d’une certaine pression, les gaz font sauter le bouchon de lave et se chargent au passage d’une masse considérable de matières volcaniques. Ces fragments très légers, surtout de la ponce, sont alors entraînés par les gaz extrêmement chauds, de plus de 400°C, à une vitesse supérieure à 500 km/h et c’est le phénomène de nuée ardente.

Aujourd’hui, Saint-Pierre porte encore profondément les stigmates de l’éruption. Les ruines qui parsèment la ville sont les derniers vestiges de la splendeur passée : théâtre, lycée, banque, hôpital, maisons bourgeoises. Le musée volcanologique que nous avons visité contient de nombreux documents et objets évoquant l’éruption et la ville avant la catastrophe. Saint-Pierre ne compte plus que 6000 habitants ; la capitale de l’île est désormais Fort-de-France où sont centralisées toutes les activités.

Semaine 23 : Poyo ou plantain ?

Si en Martinique, nous nous sommes régalés de ces petits ananas bien sucrés provenant tout droit des énormes plantations de l’extrême nord de l’île, le fruit du voyage, celui que nous consommons quotidiennement, c’est assurément la banane. Normal, ce fruit a une importance capitale aussi bien au niveau du commerce international que dans l’alimentation de la population des pays tropicaux. Nous voici au coeur d’une plantation de bananes en activité, l’habitation Limbé, dans laquelle est installé un Musée de la Banane que nous avons visité. Pour presque tout savoir sur la banane …

Le bananier est une plante herbacée de 5 à 9 m de haut. Sa culture exige beaucoup d’eau et est particulièrement sensible aux basses températures et aux vents. Un plan produit dès la fin de sa première année et pendant 20 ans. Le tronc est creux et à son sommet se trouve une trentaine de grosses feuilles allongées et placées en spirale. Une vraie pousse se développe à partir d’un rhizome, sort du faux tronc et porte la fleur et le fruit d’abord dressée puis pendante. Les fleurs sont situées à différents niveaux. En bas de l’influorescence, les fleurs mâles, un organe conique appelé popotte ; au centre, les hermaphrodites, 2 rangées serrées de petites bananes réunies en grappe de 6 à 20 unités et en haut ; les femelles de larges pétales appelés bractées.

La banane ne murît pas sur pied. 90 jours environ après le début de l’influorescence, le régime est coupé. Il pèse alors près de 25 kg. La tige ayant jeté le régime meurt. Le faux tronc est tranché à la base. Les rejets se développent et le meilleur sera conservé et fructifiera. Un passage au hangar à bananes nous permet de découvrir le traitement et l’emballage des fruits. Le régime est lavé 20 mn, le latex éliminé, puis le régime passe dans un tunnel de désinfection pour un traitement fongicide. Le régime est ensuite dépatté ; les différentes mains ou grappes de bananes, 18 à 22 en général sont détachées de la hampe.

Il existe 300 variétés de bananes, bananes fruit ou légume. La banane légume, à cuire est nommée plantain. Le nombre d’espèces cultivées exportées est limité. La banane poyo est une banane fruit qui représente 92 % des surfaces cultivées. Sous les tropiques, il est possible de découvrir d’innombrables variétés dont la forme et le goût diffèrent fortement.

Manger une banane par jour permet de couvrir plus que les besoins journaliers en potassium.
Alors dégustez-la sans vous priver !

Semaine 24 : La grande lessive

Dix minutes à peine après le départ du mouillage de l’anse Mitan, nous entrons dans la petite marina de la Pointe du Bout face à Fort de France. Il y a bien longtemps, 3 mois déjà depuis Las Palmas courant octobre, que nous n’avons pas pratiqué de port. A peine sommes nous amarrés au ponton que nous voilà branchés, eau courante, électricité et froid à bord : c’est Byzance !

Le grand nettoyage, dessalage et dérouillage compris, commence. Tout y passe, les fonds, les planchers, la cuisine et ses ustensiles, la glacière, le coin gazinière, le pont, les drisses, les écoutes, le cockpit, la capote, les coffres arrières, le portique, l’annexe et le linge. Suivent les révisions du gréement avec la réparation du tangon au niveau de la mâchoire, du moteur hors-bord de 4 cv et du moteur diesel avec vidange, changement des filtres et de la courroie d’un des alternateurs, élimination d’une fuite d’huile.

S’enchaînent ensuite les pleins : plein des réservoirs d’eau (350 l + 4X25 l + 10×5 l + 1×10 l) et demi-plein de gazole ; plein du réservoir uniquement, les bidons seront remplis au Venezuela où le carburant est meilleur marché, 45 c le litre à confirmer. Nous terminons par le maintenant traditionnel appro avec 6 caddies de courses dont 2 de boissons avec 150 l d’eau minérale, 50 l de lait et 40 l de jus de fruit, le plein de gaz avec 1 bouteille de 13 kg et 5 de 3 kg et l’achat de guides de navigation et les photocopies de cartes du Venezuela.

C’est aussi le temps des coupes de cheveux : tondeuse 7 mm pour les garçons, coupe aux ciseaux et l’adieu au catogan pour Hubert et des douches plaisir plusieurs fois par jour pour nous laver ou juste pour nous rafraîchir. Un bonheur oublié, cette eau douce à volonté !

Diaporama

J129 (11/12/97) – 14°21’N – 60°11’W – Saint Anne – Martinique
J130 (12/12/97) – 14°21’N – 60°11’W – Saint Anne – Martinique
J131 (13/12/97) – 14°21’N – 60°11’W – Saint Anne – Martinique
J132 (14/12/97) – 14°33’N – 61°03’W – Anse Mitan – Martinique
J133 (15/12/97) – 14°36’N – 61°04’W – Fort de France – Martinique
J134 (16/12/97) – 14°44’N – 61°10’W – St Pierre – Martinique
J135 (17/12/97) – 14°44’N – 61°10’W – St Pierre – Martinique
J136 (18/12/97) – 14°29’N – 61°04’W – Petite Anse d’Arlet – Martinique
J137 (19/12/97) – 14°36’N – 61°04’W – Fort de France – Martinique

J150 (01/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – Anse Mitan – Martinique
J151 (02/01/98) – 14°21’N – 60°11’W – Saint Anne – Martinique
J152 (03/01/98) – 14°30’N – 61°05’W – Grande Anse d’Arlet – Martinique
J153 (04/01/98) – 14°36’N – 61°04’W – Fort de France – Martinique
J154 (05/01/98) – 14°30’N – 61°05’W – Grande Anse d’Arlet – Martinique
J155 (06/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – Anse Mitan – Martinique
J156 (07/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – Anse Mitan – Martinique
J157 (08/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – Anse Mitan – Martinique
J158 (09/01/98) – 14°21’N – 60°11’W – Saint Anne – Martinique
J159 (10/01/98) – 14°21’N – 60°11’W – Saint Anne – Martinique
J160 (11/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – Anse Mitan – Martinique
J161 (12/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – Anse Mitan – Martinique
J162 (13/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – Anse Mitan – Martinique
J163 (14/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – Anse Mitan – Martinique
J164 (15/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – Anse Mitan – Martinique
J165 (16/01/98) – 14°30’N – 61°05’W – Grande Anse d’Arlet – Martinique
J166 (17/01/98) – 14°30’N – 61°05’W – Grande Anse d’Arlet – Martinique
J167 (18/01/98) – 14°30’N – 61°05’W – Grande Anse d’Arlet – Martinique
J168 (19/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – La Pointe du Bout – Martinique
J169 (20/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – La Pointe du Bout – Martinique
J170 (21/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – La Pointe du Bout – Martinique
J171 (22/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – La Pointe du Bout – Martinique
J172 (23/01/98) – 14°33’N – 61°03’W – La Pointe du Bout – Martinique
J173 (24/01/98) – 14°29’N – 61°04’W – Petite Anse d’Arlet – Martinique
J174 (25/01/98) – 14°30’N – 61°05’W – Grande Anse d’Arlet – Martinique

Sainte Anne (14°26′ N – 60°53′ W)

Charmant village de pêcheurs. Centre touristique. Point de départ de belles balades.

Petite Anse d’Arlet (14°29′ N – 61°04′ W)

Mouillage face au coquet village.

Grande Anse d’Arlet (14°30′ N – 61°05′ W)

Longue plage bordée de cocotiers. Plongée sur patates de corail. Commerce.

Anse Mitan (14°33′ N – 61°03′ W)

Mouillage agréable. Eau et carburant au ponton du Bakoua.

La Pointe du Bout (14°33′ N – 61°02′ W)

Petite marina très encombrée. Centre touristique.

Baie des flamands (14°36′ N – 61°04′ W)

Mouillage rouleur dans Fort de France.

Saint Pierre (14°44′ N – 61°10′ W)

Escale tranquille dans une large rade ouverte au pied de la Montagne Pelée.

Saint-Anne en Martinique 

Jean et Nicole sur un Jurançon, Shengli, pour un tour de l’Atlantique après plus de 40 000 milles parcourus autour du monde.

A la Pointe du Bout

Rémi et Sophie, nos amis de Pacôme 3, ex l’Esprit d’Equipe pour une énième tour de l’Atlantique. 

Pierrot sur Malanga, un Sun Magic, fait du charter aux Antilles.

A Carriacou dans la baie de Tyrell

Daniel et Michèle depuis 7 ans aux Caraïbles sur Malekula, un Porto du nom d’une île des Vanuata où ils vécurent 6 ans.

A Chaguaramas sur Trinidad

Régis sur Jeff, un 11 m en bois moulé, pour un tour de L’Atlantique avant de repartir pour un Tour du Monde. 

Jacques, chercheur à la retraite sur un Bi-Loup 35, Likapati. 

Yvette et Michèle de Redon, un couple de retraités qui navigue 6 mois par an aux Antilles sur Nunca Mas, un Fruit de Mer en acier de 11 m. 

A Laguna Grande dans le golfe de Cariaco

Henri, Valentin, Youenn, les Vincent, Louis, Léo, Antoine, Nicolas, Camille sur Karrek Ven, le bateau des expéditions Jules Verne, un thonier de 28 m sur 6 en bois.

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