Madère

Destination Samana
Tour de l’Atlantique

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Semaine 6 : La casa de Christophe Colomb

L’archipel de Madère, île de Macaronésie, se trouve à environ 700 km des côtes africaines, pratiquement à la même latitude que Casablanca et à approximativement 1000 km de Lisbonne. Partis de Peniche, village côtier proche de la capitale portugaise, nous avons navigué 4 nuits et 3 jours pour atteindre l’archipel en parcourant un peu plus de 500 milles. L’archipel se compose des îles de Madère, de Porto Santo, des îles Desertas et Salvages. Il fût découvert par Gonçalves Zarco en 1419. La colonisation commença dès 1425 et la culture de la canne à sucre ne tarda pas à faire son apparition. En 1460, la renommée de Madère en Europe, grâce à l’or blanc n’était plus à faire.

Christophe Colomb, alors marchand de sucre effectua 3 voyages à Madère. Il épousa Felipa Moniz, la fille d’Isabel Moniz et de Bartomoleu Perestrelo, premier capitaine de l’île de Porto Santo. La casa de Christophe Colomb de Porto Santo présente des portraits du navigateur, des instruments et des cartes de navigation de l’époque ainsi que le trajet de ses 4 voyages. Autre temps, autre époque : en débarquant dans le port de Porto Santo, nous remarquons un beau voilier avec un mât à 3 niveaux de barre de flèches, un Cigale de 16 m. Il s’agit du bateau personnel de Christophe Auguin, le vainqueur du Vendée Globe Challenge, ici en croisière, en famille, mais toujours sur l’eau !

Au sein de la marina comme dans toutes celles des îles portugaises de Macaronésie, une tradition sympa et colorée se perpétue : chaque équipage de passage dessine sur les murs. Il y précise le nom de son bateau, son port d’attache, la date de son passage et parfois la constitution de l’équipage et ses objectifs.

Semaine 7 : Les levadas de Madère

Madère a de nombreux surnoms : l’île aux fleurs, le jardin de l’Atlantique, le pays de l’éternel printemps. L’île est baignée par un climat océanique tempéré et la température toujours comprise entre 16 à 23°C.

Nous avons sillonné l’île en bus et en voiture. Au sud-ouest, les cultures de bananes en terrasse ou « poïo » escaladent les pentes abruptes et sont irriguées par un incroyable réseau de canaux, les levadas qui sont des sentiers en balcon. Nombreuses d’entre elles sont alimentées à partir du plateau Paul Da Serra à 1400 m, immense réserve d’eau. A la pointe nord-ouest se trouvent les piscines naturelles de Porto Moniz. Au nord, de nombreuses cascades arrosent la route en corniche. Au centre, une belle balade mène de Pico Ariero (1820 m) au Pico Ruivo (1861 m), les points culminants. Au sud-est, la pointe de Sao Lourenzo, la baie d’Abra et ses falaises volcaniques aux roches multicolores où nous avons mouillé en débarquant à Madère.

Pendant notre grande semaine d’arrêt à Funchal, la capitale de Madère, nous sommes allés quotidiennement au marché couvert. Marché aux fleurs : hibiscus, orchidées, bougainvillées, jacarandas … Marché aux fruits : mangues, fruits de la passion ou maracujas, ananas, bananes … Marché aux poissons : thon, sabre noir, sorte de longue anguille vivant à 1200 m de profondeur, espadon.

Semaine 8 : Désertes et sauvages

Le parc naturel de Madère occupe les deux tiers de la superficie de l’île de Madère et la partie montagneuse de Porto Santo. La priorité du parc est la préservation de la forêt indigène, la Laurisilva. Cette forêt commune aux archipels de Macaronésie n’existe désormais en bonnes conditions qu’à Madère. Le parc naturel possède aussi des réserves de végétation maritime destinées à protéger la faune et la flore très riches et les lieux de nidification des oiseaux migrateurs. Ces réserves sont situées sur les îles Desertas et Salvages. Pour mettre pied à terre sur ces îles, nous devons être en possession d’autorisations spéciales. Nous allons nous les faire délivrer au bureau du parc national situé dans le jardin botanique de Funchal.

Chacun des 3 groupes d’îles est gardé par 2 personnes et a sa mission propre. Passionnés, les gardiens toujours très accueillants nous emmènent faire un tour de leur île et débordent d’explications sur leur mission. La pêche et la chasse étant interdites, ils sont chargés de la surveillance de ces sites protégés. Nous en profitons pour plonger et observer des poissons de toutes sortes, perroquets, balistes, …

Desertas recense les phoques moines, les « lobos marinhos ». Une quinzaine d’entre eux vivent dans les grottes de l’île Bugio au sud. Ces phoques à corps trapu, tête arrondie et face claire ont un dos marron foncé et un ventre jaune ; des rayures sur le corps permettent de les différencier. Ils pèsent de 250 à 300 kg et mesurent de 2 m à 2,60 m ; la femelle étant plus imposante que le mâle. Ils vivent principalement la nuit et se reposent le jour. Ils fuient l’activité humaine et les gardiens même ne peuvent les approcher. 

Grande Salvage bague les puffins cendrés. Ces grands oiseaux de haute mer, de plus de 1 m d’envergure, au bec jaune et dessus de queue noir, d’une longueur de 56 cm sont de remarquables migrateurs, descendant jusqu’au cap de Bonne-Espérance. A notre passage, après 3 semaines d’activité, près de 1500 bagues avaient été posées sur les poussins âgés d’un mois environ. 

Petite Salvage recense les nids d’Océanite ou Pétrel ressemblant à des terriers creusés à même le sable ou dans des éboulis. Le pétrel cul blanc est un oiseau fin d’une longueur de 20 cm, de 48 cm d’envergure, au croupion blanc dont le vol est caractérisé par des petits sauts au ras de l’eau.

Une semaine très riche en nature et en émotion. Difficile de quitter les lieux et les hommes.

Semaine 9 : Une plongée particulière

De nombreuses espèces de cétacés sont observées aux environs de Madère et des Salvages. Les baleines, les cachalots et les dauphins (globicéphales, tursiops, dauphin commun, dauphin bleu et blanc, dauphin de Risso) évoluent dans un milieu d’une grande richesse écologique que la réserve des Salvages contribue à préserver. De plus, depuis 1986 un décret législatif régional interdit la poursuite, la capture et la mise à mort des mammifères marins dans les eaux de l’Archipel où furent tués jadis des milliers de cachalots.

Quelques heures avant notre arrivée à Graciosa, petite île de pêcheurs située au nord de Lanzarote, le vent est absent, la mer est plate, nous progressons au moteur. Une vingtaine de dauphins s’approche de Samana. Ils jouent et sautent à l’étrave. Ils restent un long moment et nous les observons tout à loisir.

Hubert lance : « Si nous allions les rejoindre ». Partagés entre l’envie et l’appréhension, nous restons quelques temps encore à les admirer sans nous décider. Puis Sophie dégage la jupe où stationne l’annexe pendant les traversées et sort le matériel de plongée. Palmes, masques, tubas : tout est prêt. Quelques secondes passent, les dauphins s’éloignent. Nous les rappelons en grattant la coque ; deux d’entre eux reviennent. Hubert s’équipe, se met à l’eau. Il est bientôt rejoint par Sophie et Goulven. Malo s’installe dans l’annexe, la tête masquée et penchée à la surface de l’eau. Nous sommes à 3 m des dauphins, les uns regardant les autres. Le temps semble s’être arrêté : nous savourons ces instants privilégiés. Remontés à bord, l’excitation est à son comble. Une seule chose nous tient à cœur : recommencer et jouer avec eux !

J32 (05/09/97) – 38°10’N – 10°56’W – (Vers Porto Santo)
J33 (06/09/97) – 35°16’N – 13°04’W – (Vers Porto Santo)
J34 (07/09/97) – 34°26’N – 15°09’W – (Vers Porto Santo)
J35 (08/09/97) – 33°03’N – 16°19’W – Porto Santo
J36 (09/09/97) – 33°03’N – 16°19’W – Porto Santo
J37 (10/09/97) – 32°56’N – 16°21’W – (Vers Machico)
J38 (11/09/97) – 32°44’N – 16°41’W – (Vers Funchal)
J39 (12/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J40 (13/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J41 (14/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J42 (15/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J43 (16/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J44 (17/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J45 (18/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J46 (19/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J47 (20/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J48 (21/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J49 (22/09/97) – 32°38’N – 16°54’W – Funchal – Madère
J50 (23/09/97) – 32°35’N – 16°41’W – (Vers Desertas)
J51 (24/09/97) – 32°30’N – 16°30’W – Desertas
J52 (25/09/97) – 32°03’N – 15°52’W – (Vers les Salvages)
J53 (26/09/97) – 30°08’N – 16°22’W – Grande Salvage
J54 (27/09/97) – 30°08’N – 16°22’W – Grande Salvage
J55 (28/09/97) – 32°01’N – 16°01’W – Petite Salvage

Porto Santo (33°03′ N – 16°19′ W)

Plage de sable orange et noir de 9 km de long. Eau turquoise et transparente.

Machico (32°44′ N – 16°41′ W)

Mouillage dans la belle baie d’Abra. Ballade vers la pointe de Sao Lourenzo. Baignade sympa. Des phoques moines ont trouvé refuge dans les grottes de la baie.

Funchal (32°38′ N – 16°54′ W)

Port au centre de la ville. Les visiteurs se mettent à quai. 3 places sur lesquelles les bateaux se mettent à couple : 15 places maximum. Possibilité de mouiller à la sortie du port dans la rade. Mouillage rouleur.

Desertas (32°30′ N – 16°30′ W)

Sable noir et rouge. Ballade sur le sommet jusqu’à un observatoire à baleines.

Petite Salvage (30°01′ N – 16°01′ W)

Mouillage par 12 m de fond sur dalles rocheuses : peu rassurant au premier abord.

Grande Salvage (30°08′ N – 15°52′ W)

Mouillage profond (12 à 17 m) sur dalles rocheuses. Chaîne et ancre ripent constamment : impressionnant ! Superbes plongées.

A Porto Santo

Marc et Geneviève, Olivier (7 ans) et Thomas (3 ans) de Nice à bord de Chenrezick, un ketch de 14 m. Plusieurs années en Afrique, puis au Brésil … 

Funchal

Laurent, Nathalie, Caroline (12 ans) et Alexis (10 ans) de Lorient à bord de Coup d’folie, un Gibsea 392 pour une année sabbatique avec des destinations vénézuéliennes. 

Christian, Monique, Nicolas (15 ans) et Alexandra (13 ans) de région parisienne sur Citron Vert, un Jade 42, alu de 13 m. 3 ans avec une traversée par Panama pour une installation définitve dans les polynésiennes. 

Michel et Marie-Claude, les KuKu de Poitiers sur Mike Liberty, un Vulcain 36. 3 ans à destination du Groëland.

Philippe et Pascale, dits les Biquets de Toulouse sur Voyage, un Océanis 430. 2 ans vers le Brésil et les Antilles. 

Louis et Dany d’Agen sur Octobre, un Maramu, un Amel de 14 m prennent quelques années de repos en découvrant le bateau.

Frédéric, Isabelle, Myrtille (11 ans), Adélie (8 ans) et Solweig (5 ans) de Chambéry sur Namasté Artica un Feeling 446 partent pour un tour du monde de 3 ans. Beaucoup de glace au programme, leur première étape : l’Antarctique. 

Martin, Julien (15 ans) et Matthias (12 ans) de Suisse sur Hakuna Matata, un Ovni 43 pour un périple de 2 ans avec des escales américaines et peut-être un hiver à Saint Pierre et Miquelon. 

Jean-François et Dominique, Charles (2 ans et 1/2) et Loïc (7 mois) sur Kilian, un Trisbal 36 ont 3 ans devant eux pour découvrir le monde.

A Grande Salvage

René et Annie d’Arcachon sur Pot Ana, un Sun Charm 39 pour un grand voyage.

A Las Palmas sur Grand Canaria

Jean-Louis et Ariane sur un Trisbal 36, Noroc, récidivent 5 ans après mais pour 3 ans en Atlantique cette fois-ci.

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