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Semaine 16 : Un fameux coup d’essai
Nous sommes mouillés sur Boa Vista, à 1 mille au sud du village de Sal Rei où il y a peu de temps encore l’exploitation de la saline était florissante. Les dunes environnantes sont magnifiques, d’une blancheur étincelante. La baie de Sal Rei, protégée à l’Ouest par l’îlot du même nom, est superbe et peu profonde. L’endroit est idéal pour la pêche. Citron Vert étrenne son trémail de 25 m, identique au nôtre et acquis au même endroit, à la coopérative de Saint Malo.
Au matin, les équipages français sont réquisitionnés pour relever le filet. C’est l’effervescence, sur l’annexe, en maillot de bain, avec camescope et appareil photo et sous l’eau dans un équipement de plongée digne de Rambo. Le filet est rapproché de Citron Vert et remonté progressivement à bord. Les poissons, une quinzaine de requins de 80 cm environ, prisonniers du filet sont dégagés un par un. Reste la grosse prise qui se débat au pied de la jupe. Les plongeurs tentent de l’affaiblir en la tirant au fusil. Les flèches ricochent sur la dure et épaisse carapace. Après diverses manipulations, la bête réussit à s’échapper en déchirant le filet. Plus qu’une déception, c’est un véritable soulagement. Qu’aurions-nous fait de cet énorme requin tapis moucheté de 3 m de long ?
Les requins dont la peau malodorante est difficile à couper sont vidés puis la pêche est partagée. Chacun préparera le requin à sa guise. Au menu du dîner sur Vol au vent, le superbe catamaran d’un couple helvétique, soufflé de requin, requin à l’aïoli, colombo de requin, crème au caramel et chocolat suisse !
Semaine 17 : Une appro inespérée
Brava est l’île la plus montagneuse, la plus humide et la plus verte de l’archipel : rivières profondes, vallées abruptes et sommets élevés. La côte découpée présente plusieurs baies pourvues de bons fonds propices aux mouillages. Faja d’Agua est le mouillage de la côte ouest ; c’est aussi la dernière escale des voiliers en instance de transat et l’occasion ou jamais de s’approvisionner en frais !
» Mission difficile, il n’y a pas de commerce dans le village et le marché de la ville principale, Nova Cintra, située à 5 km reste désespérément vide » nous confient les copains. Le débarquement s’avère sportif, les maillots de bain et sacs étanches sont obligatoires. Il faut repérer les trains de vague et choisir le bon sinon gare au bain forcé quand la vague déferle et au massage par les galets quand elle se retire.
A peine, avions-nous débarqué, que José, nous propose des fruits. Nous l’accompagnons. 3 heures plus tard, toujours en sa compagnie, nous sommes rafraîchis par un bain dans un réservoir d’eau douce, ragaillardis par un petit verre de grogue local et alourdis par des kilos de fruits et légumes. Les filles de la ferme « d’en haut » ont cueilli directement dans l’arbre, sous nos yeux, les mangues, papayes et fruits de l’arbre à pain. Puis, pommes de terre dites anglaises, noix de coco, manioc, patates douces sont venus progressivement compléter nos courses. Il fut même convenu que Goulven irait chercher des œufs chez notre guide le jour du départ. Le lendemain, nous ramènerons de Nova Cintra le seul kilo de tomates présent sur le marché. Au cours de la visite de la fabrique artisanale de rhum, nous choisirons dans l’arbre un régime de bananes et ferons remplir deux bouteilles pour de futurs ti-punch.
Une appro inespérée et nous voilà parés pour la grande traversée.