L’archipel de Guadeloupe possède un grand nombre d’épaves et quelques bateaux sabordés pour devenir des récifs artificiels. Que ces bâtiments aient coulé de manière accidentelle ou volontaire, au fil des années, ces épaves deviennent des refuges pour la faune environnante et un habitat pour la faune fixée. Ce sont de véritables aquariums naturels. Ne manquez pas de les découvrir quelque soit votre niveau de plongée ou absence de niveau !
Les épaves du Nord Basse Terre
Une plongée dans l’histoire
Témoignage d’une histoire mouvementée ou simple récif artificiel, les épaves sont fascinantes. Plonger sur une épave, c’est plonger dans l’histoire. Explorer des navires, des avions, ou encore des trésors engloutis par les océans confère un sentiment d’aventure et souvent une certaine émotion.
Que vous soyez snorkeleur, plongeur débutant ou expérimenté, vous trouverez une ou plusieurs épaves accessibles en fonction de votre niveau.
6 épaves pour tous les niveaux
L’épave du l’îlet Caret en surface (Sainte Rose – Grand Cul-de-Sac marin)
Les flûtes napoléoniennes à 3 m (Anse à la Barque – Bouillante)
Le Franjack, cargo sablier de 50 m, à 22 m accessible au niveau 1 Padi (Malendure – Réserve Cousteau)
L’Augustin Fresnel II, ancien cargo des “Phares et Balises” de 53 m, à 30 m (Anse à la Barque – Bouillante)
Le Cessna (Port Louis – Grand Cul-de-Sac marin)
Le Gustavia, cargo sablier de 49 m, à 40 m (Malendure – Réserve Cousteau)
Des épaves de surface accessibles en snorkeling
L’épave à l’île La Biche (Grand Cul-de-Sac Marin)
Au large de Sainte-Rose, l’épave affleure la surface. Il est possible de l’observer lors d’une excursion dans la réserve marine du Grand Cul-de-Sac Marin. Elle se situe au nord de l’île La Biche, à l’ouest de l’îlet Caret .
Les flûtes napoléoniennes de l’Anse à la Barque (Bouillante)
L’Anse à la Barque, entre Bouillante et Vieux-Habitants, concentre un grand nombre d’épaves historiques. Ici, ce sont les vestiges des flûtes napoléoniennes naufragées lors d’une attaque de la flotte anglaise qui sont faciles à observer par 3 m de fond.
Des épaves pour les plongeurs ou apnéistes
Le Gustavia dans la réserve Cousteau (1991)
Un cargo sablier de 49 m de long et 7,5 m de large
– 1950 : Construction en Allemagne par Pahl Schiffswerft & Maschinenbau, baptisé « Hamburg »
– 1963 : Rebaptisé « Drochtersen » par Johann Pott – Drochtersen (Allemagne)
– 1975 : Rebaptisé « Geocéanique » par Techniques Louis Menard – Cherbourg
– 1982 : Rebaptisé « Gustavia » par Lacascade & Michaud – Guadeloupe, il assure des transports entre les îles des Caraïbes.
– 1989 : Le Gustavia resté à quai dans le port de Pointe-à-Pitre est malmené comme un fétu de paille contre les docks et subit d’importantes avaries lors du cyclone Hugo de catégorie 5. Le navire est déclaré inapte à la navigation puis dépollué.
– Avril 1991: La commune de Bouillante et l’office Nationale des Forêts l’amènent sur site. Il est sabordé comme récif artificiel, à mi-distance entre la plage de l’Anse à sable et les Îlets Pigeon, à environ 1 mille du rocher de Malendure.
L’épave accessible à partir du Niveau 2 / PE 40 / Advanced Open Water
Le sabordage ayant tardé, l’épave s’éloigne avec le courant pour se poser bien droite sur fond de sable par 40 m au lieu des 20 m prévus.
La plongée permet propose une jolie vue d’ensemble du Gustavia à la descente.
Le haut du mat est à 20 m.
La proue est en direction sud-sud-ouest.
L’épave est très riche en éponges et en poissons multicolores avec ses poissons-anges français.
Nombreux barracudas également.
Le Franjack dans la réserve Cousteau (1996)
Une drague suceuse de 53 m de long, 10 m de large et 10 m de hauteur de pont
– 1958 : Construction au Danemark Chantier Danyard – Frederikshavns au Danemark
– 1965 : Baptisé « Oresund » (nom d’un détroit entre la Suède et le Danemark)
– Le cargo sert à l’exploitation de moraine glacière.
– 1976 : Le cargo quitte Svenborg au Danemark pour La Rochelle acheté par l’armateur Lacascade Michaud et
– 1976 : Rebaptisé « Franjack » du nom des fils de Lacascade, François et Jacky
– Participe aux travaux de dragage au port de la Rochelle
– 1983 : Le Franjack arrive en Guadeloupe pour la SAGUA, Sablière de Guadeloupe, créée en 1969.
– 1989 : Le Franjack est endommagé lors du cyclone Hugo
Après le sabordage « râté » du Gustavia inaccessible aux niveaux 1, des démarches sont entreprises pour disposer d’une épave à 20 m…
– 9 juin 1996 : Le Franjack après dépollution est coulé comme récif artificiel au large de Malendure à Bouillante.
L’épave accessible au niveau 1 / Open Water
Placée sur un fond de sable par 22 m maximum, le haut du mat à 6 mètres, elle est d’abord couchée sur bâbord. Un mois après le sabordage, la houle occasionnée par la tempête tropicale Berta le repositionne à plat droit sur sa quille.
La faible profondeur permet une plongée sans se presser.
En bon état général à l’exception de la cabine avant qui est effondrée.
Possibilité de passage dans les différentes lieux bien dégagés.
La coque avec l’hélice tripale à 23 m.
La timonerie en passant par les cales moteurs.
A éviter lors de fortes pluies.
Cette épave est également pratiquée en plongée de nuit
L’épave est colonisée par des éponges, bryozoaires, ascidies et anémones. De nombreuses crevettes également.
Le Cessna 188 dans le Grand Cul-de-Sac marin (2000)
Un avion épandeur
Un matin de 1999, le Cessna Agwagon 188 qui servait à l’épandage aérien de pesticides sur les bananeraies s’apprête à décoller de l’aérodrome de Grand Café de Capesterre-Belle-Eau. Il rate son décollage et … finit en bout de piste au milieu de la bananeraie.
L’épave est accessible aux plongeurs de niveau 1 ou Open Water titulaires de la spécialité Plongée Profonde
L’épave de l’avion dépollué a été immergée en 2000 à Port Louis à 23 m de profondeur.
L’Augustin Fresnel II dans la réserve Cousteau (2003)
Un baliseur de 53 m de long et 9 m de large
– Années 1940 : Construction au Canada
– Le navire sert en Méditerranée (Marseille et Corse) pour le service des Phares et Balises
– 1990 : Il est affecté en Guadeloupe à l’entretien du balisage de la zone Antilles Guyane
– 1994 : Mise à la retraite
– Le navire reste longtemps amarré devant les hangars des Affaires Maritimes avant d’être dépollué.
– 9 juillet 2003 : Par une décision des AFMAR, le conseil régional, la Mairie de Bouillante, l’épave est immergée à Bouillante comme récif artificiel, coulée par le remorqueur Pointe Vigie qui manque d’en faire de même.
L’épave est accessible à partir du Niveau 2 / PE 40 / Advanced Open Water
L’épave est coulée et posée sur un fond sableux de 30 m à la pointe Quésy, à 200 m de la côte, près de l’Anse à la barque.
Les accès ont été dégagés pour un passage à l’intérieur possible avec une lampe.
Centre, le poste de contrôle ou de commande, cuisine, cabines et coursives extérieures.
Excellent refuge pour la faune aquatique pour une plongée exceptionnelle.