Journal – Route – Escales
Home – Destination précédente
Journal
Semaine 35 : Cactus et compagnie
« Petite Venise » est le nom donné au Venezuela lors de sa découverte par le navigateur italien, Amerigo Vespucci. C’est, certes, une digne qualification au vu de ses innombrables canaux et îlots. Ses îles sont paradisiaques et nombreuses, 72 au total. Les plus connues sont Los Testigos, Margarita, Coche, Cubagua, Tortuga, la Blanquilla et bien sûr les archipels de Los Roques et Los Aves.
Ses 39 parcs nationaux sont des joyaux pour les amateurs de nature, trekking et randonnée. Aussi, à chaque mouillage nous partons en balade. Mais, attention danger ! La randonnée nécessite souvent quelques interventions de parcours. Sans s’en apercevoir, des têtes de cactus pénètrent nos chaussures ou directement nos mollets, ceci pratiquement sans douleur. S’ensuit rapidement la difficulté de l’enlèvement de ces intruses comprenant souvent près d’une dizaine d’épines. Chacune d’entre elles est munie de rangs de barbelure. Leurs extrémités ont une forme de pointe d’hameçon.
Aïe, aïe, aïe !
Semaine 37 : Un îlot atypique
Même s’il n’est pas très grand, tout juste 500 m du nord au sud et 100 m d’est en ouest, il est repérable grâce à une plate-forme s’élevant à une vingtaine de mètres au dessus du niveau de la mer, située à quelques mètres au sud ouest de l’île. Cet îlot vénézuélien, l’îlot Aves, perdu au milieu de la mer des Caraïbes, à 230 milles au nord du Venezuela et à 160 milles à l’ouest de la Guadeloupe doit son nom aux milliers d’oiseaux qui se partagent la totalité de son territoire.
Nous sommes reçus de façon bien sympathique par les militaires de la base Simon Bolivar. Au nombre de 12, ils sont en faction pour 1 mois et partagent leur temps entre l’entretien, la veille et les passe-temps ! L’ambiance est cool. Goulven et Malo se joignent aux jeunes recrues pour se baigner, participer aux concours de plongée, regarder la télé (câblée, svp) ou jouer au billard.
Entre mai et septembre, quelques centaines de tortues vertes viennent distraire nos militaires. Elles creusent, 2 à 3 fois par été, un trou de 1 m de diamètre sur 50 cm de profondeur et pondent environ 150 œufs, de façon ininterrompue, en quelques heures. L’éclosion aura lieu 45 jours plus tard. Les tortugillas de quelques centimètres tenteront, aux premières heures du jour, de rejoindre l’océan à travers un chemin semé de prédateurs.
A chaque tour sur l’île, nous empruntons la passerelle bien pentue qui relie la plate-forme à l’îlot. Toute rouillée, elle s’est effondrée en février à la dernière tempête, ce qui ajoute au pittoresque du lieu. Lors d’une visite nocturne à la recherche de tortues pondeuses, Hubert découvrira une petite qui n’aura pas eu la chance de réaliser ses premières brasses. Seules 1 % d’entre elles y parviennent.
Dure loi de la nature !